LE 216 PRADO MARSEILLE 13008
Ilot Urbain
ILOT URBAIN
Immeuble de logements
Bureaux
Ecole
Gymnase
Maison de retraite
Client Kaufman & Broad
Surface 12 000 m² SDP
Coût des travaux 14 M€ HT
Mission complète Conception et Réalisation
Livraison 2005 et 2007
Architectes Poissonnier Ferran & Associés
Construire sur l’avenue du Prado, c’est prendre en compte la dimension historique de l’architecture moderne qui jalonne le quartier mais aussi et surtout la nuisance du bruit de la ville qui ne favorise pas la pratique de terrasses ou de loggias ouvertes en l’occurrence sur le Nord.
Le projet du 216 Prado s’inscrit dans la recomposition d’un îlot quasi complet qui comprend une école et une maison de retraite. Il s’agit d’une opération complexe et phasée sur 5 programmes : la construction d’un immeuble sur le PRADO abritant logements et bureaux sur les 3 étages inférieurs ainsi que d’un gymnase sur la rue Lord Duveen, l’extension de l’école dans le cœur de l’îlot et de la Maison de Retraite sur la rue J. Mermoz. Chaque projet affiche sa différence de vocation mais tous résonnent par rapport à l’analyse de l’architecture environnante. Dès l’après-guerre, le PRADO et le triangle qu’il forme avec la rue Jean Mermoz et le boulevard Perier se densifie et nombre d’immeubles de luxe sont mis en chantier. Ils sont initiés par une équipe d’architectes, André DEVIN et Yvan BENTZ, qui a assimilé les avances du Mouvement Moderne et projette des immeubles d’habitations en rupture avec le « 3 fenêtres Marseillais », référence locale d’alors. Ces projets sont devenus aujourd’hui des références de l’immeuble de luxe Marseillais. Ils ne seront pas des standards parce que tous différents (La Californie, Le Résidence) mais ouvriront des pistes qui seront développées jusque dans les années 70. Les constantes dans l’expression en sont l’utilisation de volumétries générales simples, le travail sur le béton et les différences de nus de façade, l’emploi de matériaux nobles en parement et surtout le design horizontal des modénatures. Les constantes dans l’expression en sont l’utilisation de volumétries générales simples, le travail sur le béton et les différences de nus de façade, l’emploi de matériaux nobles en parement et surtout le design horizontal des modénatures.
Le parti pris sur la façon d’habiter sur le Prado en se protégeant du bruit aurait induit, en l’absence de baies de séjour et de terrasse, une façade lisse sur cet « axe historique ». Le traitement sculptural résolument contemporain qui est fait de celle-ci repose sur le traitement de l’horizontalité par le dessin en surlignage des corniches préfabriquées accentué en toiture par la « casquette » en débord et la confrontation des pierres lisses sur l’avenue du Prado et rugueuses rue Lord Duveen bloquant l’angle du projet.
La monumentalité du volume est assumée ; elle découle de la dimension de l’opération et de sa confrontation avec l’ampleur des bâtiments qui jalonnent cet axe.