LE CASTEL EUROMEDITERRANEE 13002

Nous nous sommes posés la question essentielle « comment intervenir sur un bâtiment créé par Gaston Castel « prix de Rome » sans dénaturer son œuvre. La réponse est dans l’analyse du bâtiment administratif existant qu’il a réalisé en 1928.

Le travail de Gaston Castel sur les trumeaux de la façade du bâtiment de 1928 volontairement décalés en quinconce devient le fil conducteur de la réflexion sur le projet. Grâce à ce constat, « la quinconce » est utilisée de façon systématique dans la trame de façades proposée en surélévation.

Cette expression de trame en quinconce permet une lecture simple et minérale de la surélévation sur le socle existant de 1945. Cet ensemble traité dans les mêmes alignements reste unitaire et homogène dans son expression. Le projet ainsi créé en surélévation dans la même expression de minéralité concourt à obtenir un seul bâtiment en volumétrie et expression. Les façades Est et Ouest (rue Mazenod et quai de la Joliette) restent fidèles aux souhaits de notre aîné, c’est-à-dire identiques dans leurs expressions en créant ainsi un aspect symétrique sur la rue Mazenod et le quai de la Joliette.

Les surélévations créées sont en parfaite continuité avec les façades existantes. Cette continuité radicale correspond au travail de Gaston Castel qui s’est souvent exprimé dans la simplicité d’écriture. Cette sobriété de façade où seule la minéralité demeure, devient le garant de l’homogénéité sur l’ilot restauré.

Le volume de la toiture est conçu pour abriter les équipements et réseaux aérauliques des programmes envisagés. Cette cinquième façade, véritable sculpture urbaine à l’échelle du domaine maritime, est réalisée en béton blanc et trame de résille. Le volume de toiture participera à la minéralité du paysage urbain existant sans pour autant tourner le dos à l’image de la modernité nécessaire à notre ville de Marseille.

La surélévation proposée dans le projet assure la continuité des alignements urbains de la façade maritime. Dans ce nouvel alignement maritime, la Tour Horloge demeure seule dans cette composition. L’inclinaison proposée devient le lien entre l’échelle importante des bâtiments Haussmanniens et le vide créé par le bâtiment administratif de 1928 non surélevé.